Un bail que cette rando me fait de l’oeil.
Après des heures à étudier le tracé sur une carte IGN et sur google earth pour une meilleure vision du relief, j’ai décidé de m’y jeter. J’avais également repéré à pied la descente du lac d’Oô aux granges, et naïvement extrapolé pour la partie supérieure, genre « Si ça passe en bas, ça passe en haut ! ». Que dalle en fait, ça m’apprendra tiens…
À Luchon il faisait beau. À Superbagnères, déjà nettement moins, en plein dans la brume. Première montée de 400m moitié roulage, moitié poussage sur un chemin plutôt bien tracé. Quelques zones dangereuses, ou le moindre faux pas se termine par une glissade jusqu’au fond de la vallée. Arrivé au premier col, la vue se dégage, les nuages s’éclipsent, ça s’annonce prometteur. 3 cuvettes à franchir pour rejoindre le second col qui domine le lac d’Oô. Jusque là, rien de bien transcendant…
C’est là que le bonheur aurait du débuter. Bon le début de la descente n’est pas mal. Un single étroit qui serpente à flanc de colline, avec une vue plongeante sur le lac, Ça se complique en devenant plat à l’approche du col d’Espingo. Rendu à ce dernier, on rejoint le GR, je pense, le plus fréquenté des Pyrénées. La plupart n’avais jamais vu de mec en vélo à cet endroit. Et pour cause, le chemin n’est qu’un amoncellement de chaos pierreux, d’ornières encaissées et de virages ultra-serrés. Résultat, tu roules, tu portes, tu roules, tu portes. Quelques moments de bonheur tout de même, encouragé par les quelques piétons admiratifs (ou dubitatifs ?) de la présence d’un cycliste en ces lieux.
Finalement la meilleure partie aura été la descente suivant le lac d’Oô, pur bonheur de technicité. Beaucoup de piétons tout de même.
Résultat j’ai pas mal souffert des bras et des jambes, mais j’avais quand même une chouette perspective pour la soirée suivante, donc bon…
N’y allez pas, pas en vélo, pas fait pour nous autres cet endroit.